Il n’est jamais de bon ton, paraît-il, de prendre des positions franches et ouvertes sur la nature des choses…mais sous ma fenêtre j’assiste à une scène vertigineuse de déploiement de forces de l’ordre et de répression, avec gaz lacrymogène, devant l’une des plus grandes gares d’Europe.
Qui va instrumentaliser la colère légitime du peuple après la débâcle politique délirante à laquelle nous assistons depuis des mois? Car les responsables ne sont pas dans les rangs de ceux qui expriment leur colère.
Combien de personnalités politiques détournent des fonds et vivent sur le dos de l’argent public dans un entre soi qui devient écœurant et difficilement justifiable? Combien d’atteintes à la probité ? Que de transgressions et d’impunité par la classe dirigeante? Quelle exemplarité?
Que faut il être hors sol pour ne pas entendre la misère, le désespoir et l’effondrement ? Et poursuivre néanmoins une politique qui n’est pas celle du peuple? A-t-on décidé d’ouvrir la voie au diable et au fascisme? Mais quelle est donc cette folie? Faut-il attendre de ne plus avoir le droit de parler pour le prendre?
Ces images font une peine infinie, si mal à la démocratie, et on ne peut ni se taire ni détourner le regard. Elles sont le miroir effrayant de l’effondrement démocratique duquel il devient problématique de ne plus s’indigner, par peur, par délicatesse, par conformisme bourgeois ou par convenance sociale.
S’indigner n’a pas de classe ni de frontière en particulier aujourd’hui.
Honte absolue. A part un miracle et une âme providentielle que pouvons nous attendre? Le président de la république et ses fidèles peuvent bien se féliciter du chaos absolu dans lequel ils nous plongent. Les oppositions disputent leur part de gâteau. Mais qui écoute?
N’attendons pas le procès de l’histoire. Les français ne sont pas ingouvernables, ils sont gouvernés par des irresponsables.