En 2006, la Ville de Paris et le Réseau Ferré de France (RFF) ont signé un protocole afin d’ouvrir au public certaines parties de la petite ceinture, propriété de RFF, au grand public. Le protocole arrivant à échéance à l’été 2013, une grande concertation publique a été ouverte afin de décider du sort de la petite ceinture.
Dans le cadre de notre réflexion sur la place de l’Homme dans son environnement au travail, cette large invitation à la réflexion nous a paru essentielle, dans ce monde devenu si urbain…la transmission de ce magnifique héritage industriel, le train en tant que mode de transport, d’échange, à l’heure où le réseau francilien est saturé, nous offre aujourd’hui encore une petite bouffée d’oxygène. Les cartes postales de ces temps anciens exposées sur le site participatif mis en place par RFF et la Ville de Paris sont autant d’invitations à un retour dans un passé pas si lointain où Paris illustrait encore le romantisme d’une petite balade.
Démarrée en 1851, la petite ceinture a désengorgé le trafic ferroviaire à l’intérieur de la capitale d’abord pour les marchandises puis pour les voyageurs à partir de 1862 à l’exception du 16ème arrondissement qui s’est destiné dès l’origine au transport de personnes. En 1889, environ 20 trains circulaient par heure dans chaque sens et 30 millions de voyageurs étaient transportés. En juin 1897, en vue de l’Exposition Universelle de 1900, la liaison entre Courcelles Ceinture et le Champ de Mars était déclarée d’utilité publique.
En 1900, plus de 39 millions de voyageurs étaient transportés par la Petite Ceinture. La gare des Gobelins a été ouverte en 1903 pour le trafic de charbon et de sucre. L’arrivée du métro va entraîner le déclin de la petite ceinture qui n’est plus aujourd’hui utilisée que sur le voies nord pour le transport de marchandises ou sur une partie sud-ouest par le RER C mis en circulation en 1988. Le public a jusqu’au 14 février 2013 pour donner son avis sur l’exploitation possible de la petite ceinture: à l’heure des transformations de cet héritage industriel constituant un formidable ensemble architectural, témoin des évolutions urbaines, il est temps de participer au devenir du nouveau paysage dans lequel les institutionnels souhaitent concilier à la fois l’environnement et la fluidité des transports. Si RFF se réserve la possibilité d’une réversibilité des aménagements, l’objectif est la mise en valeur de ce patrimoine laissé pour partie à l’abandon.
Quelques anciennes gares du 16ème arrondissement ont été transformées en restaurants ou promenades, une grande coulée verte serait aussi à l’étude ainsi que des projets de mixité urbaine et d’étude de la flore…seulement 150 avis ont été donnés dans le cadre de la consultation, manque de publicité peut-être mais certainement pas d’intérêt.
A l’image des grandes capitales du monde dont New York ou Berlin, Paris s’interroge sur le devenir de ces voies convoitées par les uns comme eden de tranquillité ou par les autres comme espace exploitable au sein d’une métropole qui ne cesse de se développer.
Dans le cadre de cette grande concertation publique, le site lapetiteceinture.jenparle.net permet à toute personne de contribuer à l’étude des différents projets en prévision d’une nouvelle phase l’été prochain.
Parisiens et habitants d’Ile de France participez!